Réflexions de Jean-Marc Sérékian (présentation et ouvrages), en septembre / décembre 2021, à la lecture des trois articles d'Ariane Bilheran "Psychopathologie du totalitarisme" parus en juin 2021 (version pdf).
Extrait du second article d'Anne Bilheran
Annexe 1 : Réflexions par Jean-Marc Sérékian
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Le totalitarisme à l'ère numérique
Présente depuis longtemps à l’état latent, la logique totalitaire du pouvoir exécutif s’est révélée à nouveau au grand jour avec la crise Covid 19. La nouveauté à l’ère de l’appareillage numérique de la société est que l’État peut frapper l’ensemble de la population jusque dans l’organisation de la vie quotidienne. QR-code obligatoire. Interdiction de pénétrer dans une bibliothèque municipale sans QR-code, exclusion d’office des personnels soignants sans QR-code... L’utilité sanitaire de ces procédures numériques ségrégationnistes est loin d’avoir fait l’unanimité parmi les experts. A vrai dire il n’y a jamais eu débat.
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Discourir à froid et de manière académique du totalitarisme n’a pas grand intérêt... Il se trouve que le terme a resurgi à l’occasion de la crise de Covid 19. Face aux mesures policières et liberticides de l’administration Macron le mot « totalitaire » est venu à la bouche de nombreux observateurs pour caractériser l’État de la dite « Patrie des droits de l’homme ». D’autres analystes, tout aussi effarés par la brutalité administrative, eurent plutôt recours au vocabulaire psychiatrique pour qualifier la démesure de l’État. Parmi eux : Ariane Bilheran réunit les deux registres -politique et psychopathologique- pour exposer son analyse de la situation. Le curriculum vitae qui la présente est suffisamment prestigieux pour lui donner une autorité académique certaine et considérer qu’elle n’utilise pas ces termes à la légère sous l’effet de la stupeur ou de l’émotion. Ariane Bilheran, normalienne, philosophe, psychologue clinicienne, docteur en psychopathologie spécialisée dans l’étude de la manipulation, de la paranoïa, de la perversion, du harcèlement et du totalitarisme ; bref à tous ces titres elle a rédigé un série d’articles dans le contexte de l’épidémie, face aux choix arbitraires très critiquables de l’État. Parmi eux « Totalitarisme sanitaire : « c’est pour ton bien... Le mal radical » », et, en trois épisodes, « Psychopathologie du totalitarisme »...
En ce qui me concerne je ne suivrais pas la voie psychopathologique d’Ariane Bilheran mettant en résonance le totalitarisme et la psychose paranoïaque. Si ces deux entités partagent, en effet, de nombreux caractères et symptômes communs à commencer par le déni de réalité et le délire interprétatif, il y a, malheureusement, d’autres axes d’analyse qui conduisent aussi au diagnostic de totalitarisme. Sur le seul premier symptôme, non spécifique à la psychiatrie, je me contenterais de rappeler quelques faits historiques caractérisant une ligne politique constante de l’État français pour arriver au même diagnostique politique que la normalienne psychologue clinicienne. En résumé je dirais que l’État français est « totalitaire » depuis très longtemps, seuls les « secrets d’État » qui couvrent ses crimes continuent à nous faire croire à la démocratie.
Dans la crise politique inédite ouverte par la gestion policière d’un problème de santé publique, Ariane Bilheran, fait donc partie des penseurs de divers horizons qui par leur propre angle d’analyse des prises de décisions de l’administration Macron en arrivent au diagnostic de totalitarisme. Et, bien au delà des interprétations politiques, il faut constater que le champ des compétences des observateurs critiques de la crise générée par la pulsion policière gouvernementale est très large : médecins, infectiologues, biologistes, généticiens, pharmacologues, épidémiologistes, mathématiciens, sociologues... pour ne citer que les spécialités les plus à même de juger la pertinence des choix du dit « Conseil de défense sanitaire »... Beaucoup de ces personnes qui décidèrent d’informer et d’alerter furent victimes de mesures administratives ségrégationnistes extrêmes jusqu’à l’exclusion de leur poste. Il faut probablement remonter au début des années 1930 pour retrouver ce type de pratique expéditive où des professeurs d’universités reconnus se virent soudainement frappés d’exclusion de leur établissement. Citons le cas princeps d’Edmund Husserl qui se vit interdire l’accès à la bibliothèque de l’université de Fribourg-en-Brisgau où il fut professeur de philosophie jusqu’à sa retraite en 1928. L’homme qui mis en œuvre cette procédure d’exclusion avait été l’un de ses étudiants, le célèbre et influent philosophe du 20e siècle : Martin Heidegger, discret membre du parti nazi et devenu recteur de l’établissement en 1933. Rappelons que la pseudo-rationalité de ces mesures ségrégationnistes d’exclusion des lieux publics se construisait sur le modèle épidémique, pour le 3e Reich et les savants du temps il s’agissait d’épargner la race pure du peuple allemand de tout risque de contamination par des êtres déclarés étrangers à la nation. Pour le ségrégationnisme du « passe sanitaire », aujourd’hui en ce début de 21e siècle pléthorique de science microbiologique, on quitte la pseudo-rationalité pour entrer dans l’irrationnel, l’absurde totalitaire tel qu’il est présenté dans la pièce Rhinocéros d’Eugène Ionesco. Le caractère extrême des mesures choisies par le « Conseil de défense sanitaire » nous donne, en effet, l’impression que la propagation du Covid 19 s’opère de la même façon que l’épidémie de « rhinocérite » de la pièce, par mimétisme, empathie ou suivisme.
Dans le registre psychopathologique du délire interprétatif toutes ces personnes de science, parfaitement compétentes et frappées d’exclusion, ont été réunies par la presse dominante dans la catégorie de « complotistes antivax ». Pourquoi cette brutale chasse aux sorcières ? Ou plutôt que révèle cette mise à l’index de textes et d’auteurs compétents par la presse officielle ? Point de mystère, « Nous somme en guerre ! » Et pour ce qui est du service de la propagande officielle, on avait déjà été instruit au siècle passé par Serge Halimi sur le « quatrième pouvoir » et la meute des « nouveaux chiens de garde » ; il l’avait débusqué assurant avec assiduité « le journalisme de révérence à l’État, aux groupes industriels et aux puissances financières ». On la retrouve aujourd’hui encore plus dévouée pour servir les mêmes maîtres toujours plus puissants. Ce service de ministère de la vérité et de chasse aux sorcières confié à la presse est probablement une première en Occident. Rappelons qu’en russe le mot vérité se dit Правда...
Pour éclairer ces questions qui paraissent surgir aujourd’hui on peut se tourner vers les critiques politiques de longue date. Le site en ligne « Pièce et Main d’œuvre » et le Journal de la Décroissance, avec leur grille d’analyse propre - écologiste anticapitaliste et anti-industrielle - en arrivent au même diagnostic et ne s’en étonnent pas car pour eux le diagnostic est déjà posé depuis longtemps : la civilisation industrielle techno-scientifique est par essence totalitaire. De manière explicite, ils parlent de « techno-totalitarisme » et inscrivent leurs analyses du système à la suite de philosophes et penseurs critiques comme Günther Anders, Bernard Charbonneau, Jacques Ellul et Ivan Illich. Ce qui veut dire, qu’avant eux il y a une longue tradition philosophique critique de l’ordre technico-totalitaire...
Un système politique qui détruit la nature à grande échelle et qui ne s’en préoccupe pas peut être considéré comme totalitaire sur le seul critère du déni de réalité. Qu’il tue des hommes directement ou qu’il sabre les conditions de vie et de survie de l’espèce humaine quel est la différence quand le crime est déjà identifié depuis un demi-siècle ? C’est le cas de l’État français depuis plus d’un demis-siècle et cette perspective mortifère s’est accélérée au tournant du millénaire. Face à la prise de conscience collective grandissante de l’écocide, l’État français a répondu par une intensification de la propagande démagogique initiée en fanfare avec le Grenelle de l’environnement...
Un siècle d’irrésistible montée du techno-despotisme
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D’un point de vue rhétorique le terme « techno-totalitarisme » peut être vu comme un pléonasme puisque très tôt il est devenu évident que le développement des moyens techniques constituait l’infrastructure nécessaire à l’émergence de l’État totalitaire. Pour l’éviter il faudrait parler de techno-tyrannie ou techno-despotisme, mais peu importe... Autant laisser à César ce qui appartient à César et à la technique moderne le régime politique qu’elle a rendu possible. En remontant aux origines, ce qui a été nommé de manière positive « seconde révolution industrielle » et qui allait produire et justifier l’organisation scientifique du travail, le fordisme, l’hygiénisme, l’eugénisme, bref l’homme nouveau sélectionné par la science et asservi au productivisme industriel constitue le socle technico-scientifique du totalitarisme. Toutes ces transformations conceptualisées et idéalisées se passaient en Europe et aux États-Unis durant les trois premières décennies du 20e siècle, Hitler et Staline n’avaient pas encore débuté leur grande carrière politique. Aujourd’hui, l’idéologie dominante, la pensée unique unifiant l’ensemble de la classe dirigeante s’organise encore autour d’un culte des sciences et techniques, comme au début du 20e siècle. Le déni de réalité, la censure de l’écocide, caractérise l’ensemble des formations politiques. Le totalitarisme, au dessus de la pluralité des partis et de leur phraséologie électoraliste, apparaît comme une tyrannie dont le développement perpétuel se fait par et pour la technique. De fait, la marche vers le pouvoir absolu est devenue possible à l’ère de la montée en puissance des sciences et techniques désormais industrielles et circumplanétaires.
Pour prendre quelques exemples historiques de la concentration oligarchique dévastatrice du pouvoir d’État caractéristiques de la France on a, dans l’immédiat après-guerre, la destruction à grande échelle du bocage et des paysages. Quand l’élite politique et polytechnique a décidé d’industrialiser l’agriculture pour la mettre entièrement au service du capitalisme, il a fallu sacrifier la paysannerie et reconfigurer les terres pour les rendre exploitable par les machines. La puissance de feu et la géo-ingénierie de cet écocide -le pétrole et les moyens techniques- étaient devenues facilement disponibles dans l’après-guerre, et l’État lança son offensive pour surpasser instantanément la capacité de résistance du monde rural. Ce fut de fait une guerre éclair -Blitzkrieg- avec son ethnocide et ses déportations de populations. Mille cinq cent ans d’histoire rurale furent réduits à néant en deux décennies, des millions d’hommes et de femmes furent chassés de leurs lieux de vie. Les opérations menées au pas de charge furent d’une extrême brutalité et la désinformation fut à la mesure de ces opérations de géo-ingénierie. Les idéologues officiels parlèrent de « modernisation agricole » « nécessaire » dans les « trente glorieuses ». A posteriori, les historiens qui prirent en compte l’ampleur de la catastrophe sociale et environnementale de ces véritables opérations de guerre parlèrent de « trente ravageuses ». Toujours dans l’arraisonnement destructeur du territoire par l’aristocratie militaire et polytechnique il y a eu, dans les années 1970, la décision ubuesque de l’extension du camp militaire du Larzac. On a du mal à le croire aujourd’hui mais plus de 10 000 hectares de terres agricoles et de paysage sauvage devaient être sacrifiés sur l’autel de la guerre. Toujours dans les années 1970, il y a eu la décision arbitraire et brutale du « tout nucléaire » qui a surpris et effaré de nombreux physiciens nucléaires parfaitement conscient de la prise de risque inconsidérée de l’État. Les opérations furent menées au pas de charge jusqu’au fiasco du Superphénix et au naufrage d’Areva. Dans ce domaine hautement scientifique et technique le déni de réalité fut et reste spectaculaire. Les expériences de Tchernobyl et de Fukushima font de l’État français empêtré dans son parc nucléaire délabré une menace atomique pour l’ensemble de l’Europe occidentale... Où était la démocratie dans tout ça ? Faut-il aussi rappeler les essais nucléaires dans le Pacifique et le plasticage du Rainbow Warrior le bateau de Greenpeace ? Toujours l’atome, inépuisable dans le registre psychopathologique, il peut aussi illustrer le délire mégalomaniaque., la folie des grandeurs. Au cours des années 2000, L’État français avec son fleuron Areva s’étaient fixé le projet grandiose de relancer le nucléaire à l’échelle mondiale avec son réacteur EPR... « Le plus sûr au monde, pour sauver la planète » On connaît le résultat... Faut-il aussi rappeler ici le projet ITER du « Soleil en boite sur terre » de fusion nucléaire à Cadarache dans les Bouches du Rhône ? Oui pour au moins deux raisons. D’abord il illustre le délire mégalomaniaque de volonté de toute puissance issue des technosciences assumé par l’État français. Ensuite les dénis de réalité et de science, l’idée fixe, l’enferment et l’aveuglement délirant, l’expérience de fusion initialement prévue en 2016 et renvoyée en 2025 devra à nouveau être reporté à une date ultérieure ; explication des autorités : « à cause du Covid ! »
Plus près de nous, il y a eu, parmi tant d’autres, le projet irresponsable et illégal de détruire le bocage de Notre-Dame-des-Landes pour offrir au mastodonte Vinci la construction et la gestion privée d’un aéroport totalement inutile. Il faut se remémorer aussi la catastrophe des gaz de schiste évitée de justesse en France par la résistance des populations. Dans cette affaire ubuesque des années 2000-2010, les compagnies pétrolières se virent attribuer par l’État des centaines de permis de forer sur d’immenses territoires habités sans que la population impactée soit consultée. Tous ces actes arbitraires, criminels, encensés par une désinformation grossière et unanime de la classe politique avaient de fait les caractéristiques d’un totalitarisme : éminemment oligarchique, permis par la puissance de feu et frappe du pétrole et des moyens techniques et couvert par un intense pilonnage de propagande démagogique. Mais à l’époque, ils frappaient loin et de manière localisée. Ils n’impactaient à la fois qu’une partie de la population. La majorité des Français n’était que spectateurs ou plus justement téléspectateurs. Bercés par la désinformation, ils découvraient les « événements » (bien lointains) dans leur version officielle par les mass-médias et pouvaient continuer à se divertir ou s’instruire sur « La Vie des animaux » ou même la destruction de la planète en regardant la télévision sans se sentir concerné. De la même façon, juste avant l’invasion de la télévision, en 1957, les spectateurs parisiens de Rhinocéros pouvaient éprouver la bonne conscience d’être des personnes cultivées et civilisées dans un pays phare de la démocratie, car la métaphore de la monté des totalitarismes présentée par la pièce d’Eugène Ionesco décrivait des événements lointains survenus en d’autres temps et d’autres lieux. Mais à la même époque, de l’autre côté de la méditerranée, en Algérie, les leaders historiques du FLN en étaient arrivés à l’idée que seule la lutte armée contre « La Patrie des Droits de l’Homme » pouvait mettre un terme à l’oppression coloniale...
Ici dans le cadre de la pandémie et de sa gestion militaire puisque « nous sommes en guerre », on a atteint un sommet d’arbitraire avec le nec plus ultra des sciences et techniques : le numérique et les biotechnologies. L’ingénierie génétique (sur les agents pathogènes) et le numérique, comme le nucléaire, sont depuis leurs origines des recherches scientifiques stratégiques et militaires avec entre-autre pour organismes philanthropiques les armées des pays industrialisés… Pour le développement des vaccins à ARN messager, on trouve encore parmi les philanthropes généreux donateurs : le Pentagone… Derrière Big Pharma et ses expérimentations animales accélérées sur l’espèce Homo sapiens, il y a les États ou plus précisément les complexes militaro-industriels. On a même appris que de l’argent propre du Pentagone avait traversé le Pacifique pour être investi en Chine dans le fameux laboratoire de virologie de Wuhan et aider la recherche sur le Sars-Cov-2... L’État français n’était pas le seul impliqué dans ce pandémonium biotechnologique du 21e siècle. Replacée dans sa perspective militaro-industrielle, l’affirmation de mars 2020 « Nous sommes en guerre ! » du chef de l’État devient limpide. Elle ne fut pas une formule métaphorique pour caractériser la gravité de la situation, mais une décision politique. Cela voulait dire et il fallait s’y attendre qu’il y aura des violences, des morts, des sacrifiés pour l’exemple si nécessaire et une intensification de la désinformation, comme en « 14-18 ». Entrée dans sa deuxième phase avec l’arrivage en fanfare des armes biotechnologiques choisies par le Conseil de défense sanitaire, la bataille fait rage. Mais à six mois d’affrontement le premier bilan des opérations militaires n’est pas des plus enthousiasmants. Massivement pilonné par des « vaccins ARNm à 95% efficace », le Sars-Cov-2 continue d’afficher un excellent bulletin de santé. Peut-on en dire autant pour les troufions enrôlés (de force) dans la campagne de vaccination ? Que disent les listes de pharmacovigilance ? Secret militaire ! « Zéro mort ! » selon le communiqué officiel du conseil de défense sanitaire... « Comme en 14 ! » Flagrant déni de réalité, en situation de guerre même biotechnologique la mortalité observée ne peut être inférieure à celle attendue en période de paix. Bizarrerie de notre temps de crise, il n’est même possible de dire que le ridicule ne tue pas.
Ainsi aujourd’hui, après un demi-siècle de recherches intensives fondamentales et appliquées à gros budgets (militaires) dans ces domaines de pointe, tout est à disposition pour un contrôle total des populations associant surveillance et coercition administrative. De la biologie moléculaire à l’ingénierie managériale du comportement social, il y a des milliards de milliards de données automatiquement produites et gérés par des machines qui ne demandent qu’à servir. A l’échelle du pays, l’État dispose d’emblée de puissants moyens techniques déjà déployés et « démocratisés ». Il peut désormais frapper comme la foudre l’ensemble de la population dans l’organisation de sa vie quotidienne. Avec le « Pass Sanitaire », les restaurateurs par crainte de l’État se font contrôleurs. Pour vérifier le statut vaccinal de leurs clients, ils disposent du système du QR-Code mis au point dans l’industrie automobile. Rien de bien compliqué, il leur suffit de charger une « application » sur leur smartphone. Inutile de déployer des bataillons de CRS, l’arbitraire étatique se déploie simplement à la vitesse des ondes de télécommunication.
Avec les techniques de manipulation du vivant de l’ingénierie génétique associée au pouvoir de fascination et de manipulation des esprits des individus massifiés permis en temps réel par la puissance de calcul du système informatique actuel, on atteint le pouvoir absolu concentré et totipotent ; le rêve de l’État totalitaire. Comme le faisait dire Georges Orwell au tortionnaire O’Brien dans son roman 1984 : « Le pouvoir est le pouvoir sur d’autres êtres humains, sur les corps mais surtout sur les esprits. (…) Notre maîtrise de la matière est déjà absolue ». Avec le génie génétique de plus en plus intrusif et la monté en puissance permanente des systèmes informatiques déployés à l’échelle planétaire « nous y sommes ! »
A l’opposé de la classe politique unanime et des apologistes des sciences et techniques il y a, peu nombreux, pour nous éclairer, les penseurs critiques de la technoscience. Face au déferlement envahissant et dévastateur de l’environnent, ils sont longtemps très pessimistes voire désespérés. Après trente ans d’analyse critique sur le développement technique et ses conséquences politiques (totalitaires), vers la fin des années 1980, Jacques Ellul exprimait effectivement un pessimisme désespéré dans son livre « Le Bluff technologique » : « Actuellement, j'estime que la partie est perdue. Et que le système technicien, exalté par la puissance informatique, a échappé définitivement à la volonté directionnelle de l’homme. » « On y est ! »
Mais depuis quand y est-on ? Probablement depuis que des écrivains se sont mis à écrire des romans d’anticipation comme « Le meilleur des Mondes » d’Aldous Huxley pour ne citer que le plus célèbre. Le totalitarisme n’est pas confiné aux violences policières, au militarisme et aux procédures bureaucratiques., il se perfectionne et monte en puissance avec les découvertes innovantes de la technique célébrées unanimement par la classe politiques... Il est donc parfaitement compatible avec le divertissement de masse, l’industrie de production des « biens culturels » et les moyens de leur diffusion. La radio et la télévision avaient déjà la double fonction : moyen de divertissement cultuel pour les individus et instrument de pouvoir, vecteur électromagnétique de son arbitraire, pour l’État.
Aldous Huxley écrivait son roman en 1931, Hitler n’était pas arrivé au pouvoir et Staline ne défrayait pas encore la chronique en Occident… En 1958, les deux figures historiques du totalitarisme étaient décédées, Aldous Huxley revenait sur sa fiction : « Retour vers le meilleur des Mondes ». Il l’avait situé dans un futur très lointain, quelques siècles après Ford et constatait effrayé qu’elle se réalisait sous ses yeux… En 2016, dans « L'homme nu » le romancier Marc Dugain associait ses talents aux connaissances du journaliste Christophe Labbé pour alerter sur « La dictature invisible du numérique ». Le titre de la conclusion du livre résume les craintes depuis longtemps exprimées par Aldous Huxley, George Orwell, Jacques Ellul et bien d’autres : « Le pire est désormais certain ! »
En 1979, pour une conclusion positive de la préface à la 5e édition de son livre « L’Obsolescence de l’homme », Günther Anders rappelait le sombre pronostic qu’il avait fait dans les année 1950 et souhaitait « de tout son cœur » qu’il ne se vérifie pas : « Quand j’ai écrit ce plaidoyer, non pas ( ...) pour qu’advienne un monde plus humain, mais tout simplement pour que continue d’exister un monde, un grand nombre de mes lecteurs potentiels n’avaient pas encore vu le jour dans notre monde ténébreux. Ils réaliserons que la situation (...) catastrophique dans laquelle ils sont nés (...) avait déjà été préparée avant leur naissance ( ...). Je conclus en formulant de tout mon cœur, pour vous et pour vos descendants, le souhait qu’aucun de mes pronostics ne se vérifient. » « Monde ténébreux », « situation catastrophique », ainsi avec le fil conducteur de l’analyse critique de la technique qui était celui de Günther Anders le pire était prévisible dès les années 1950. Une vingtaine d’années plus tard -en 1979- on pouvait encore espérer qu’il n’advienne pas. Mais avec la déferlante tentaculaire et circumplanétaire, des technologies numériques durant les décennies suivantes, il est difficile de ne pas rejoindre le pessimisme lucide de Jacques Ellul : « la partie est perdu ! ». L’industrie numérique évolue pour son propre compte, après l’extension de sa toile à la surface de la planète, elle pénètre dans la vie quotidienne des individus et s’empare de son organisation. En plus du soutient inconditionnel de la classe politique tous partis confondu pour l’imposer dès les plus jeunes âge dans l’éducation des enfants, elle s’assure de manière autonome une large base de masse conquise par la profusion vertigineuse des divertissements connectés. Et l’on découvre soudain, en situation de crise, son potentiel instantanément totalitaire. En temps réel, elle se révèle un moyen de coercition liberticide redoutablement efficace pour imposer à l’ensemble de la population une vaste et interminable expérimentation de biotechnologie.
L’Etat totalitaire au-delà de la paranoïa
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Pour revenir la grille d’analyse d’Ariane Bilheran, je ne crois pas que la référence aux éléments descriptifs des pathologies psychiatriques soit très utile pour caractériser et confirmer le diagnostic de totalitarisme. A l’origine, pour les psychiatres de la fin du 19e siècle et du début du 20e, il s’agissait de démembrer l’entité globale des « aliénés (mentaux) ». Dans une démarche clinique nosographique et scientifique, ils s’efforcèrent de définir sur des critères spécifiques pour séparer et classer les maladies mentales. Dans cette recherche de démantèlement de la folie, il fallut produire des mots pour caractériser des symptômes et désigner des maux. Ainsi, avec cet arsenal conceptuel purent être séparées les démences (trouble déficitaire des fonctions intellectuelles) des psychoses et des névroses… A ce stade pré-thérapeutique, il s’agissait d’un grand progrès puisqu’il permettait d’affirmer la gravité et l’incurabilité et donc la possibilité de préserver d’une vie sociale.
Bien évidemment, dans l’organisation d’une société totalitaire on peut retrouver de manière saisissante la plupart des symptômes, comportements et mode de pensée psychopathologiques caractérisant les maladies psychiatriques les plus graves, les plus difficilement curables et, par voie de conséquence, les plus dangereuses pour l’individu et son entourage : les psychoses, la psychose paranoïaque. Mais est-ce vraiment nécessaire ?
En excellant ainsi dans sa volonté de caractériser au mieux le totalitarisme sur des critères à l’origine individualisés pour les troubles psychiatriques, l’auteur reste en deçà de la réalité. Elle ne répond pas à la question du pourquoi de la dérive irrésistible des États modernes vers le totalitarisme. On a vu que l’État français est un cas d’école, avec son fleuron nucléaire il peut aisément illustrer tous les types de délires psychotiques ou symptômes psychopathologiques et, aveuglé par ses certitudes, il est même capable d’acte de violence extrême...
Allons un peu plus loin avec un critique de la technique, Dans son livre « L’Obsolescence de l’Homme, sur l’âme à l’époque de la seconde révolution industrielle », Günther Anders avançait une explication à la fatalité catastrophique de la situation : « notre aveuglement face à l’apocalypse », la puissance de frappe (destructrice) des moyens techniques modernes surpasse constamment les capacités d’entendement de l’immense majorité de l’humanité comprenant aussi les élites scientifiques ; loin d’effrayer elle ne génère que fascination, émerveillement et soumission... Si des craintes s’expriment, comme aujourd’hui pour les produits issus des biotechnologies, d’autres moyens techniques tout aussi puissant dans la propagande de masse se chargent de les éliminer.
Une République de scandales sanitaires en guerres contre la vérité et les libertés
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Là encore, comme pour le diagnostic, la cause ou possibilité du totalitarisme est déjà identifiée. A bien y regarder, nous n’avons jamais vécu en démocratie. Tout nous a été imposé par l’arbitraire et, si nécessaire, par la force brutale, à commencer par l’agriculture industrielle poly-chimique, l’aménagement du territoire pour l’expansion de la circulation automobile, le nucléaire et plus récemment le compteur Linky et les 11 vaccins obligatoires pour les enfants. Aujourd’hui où l’on mesure les conséquences catastrophiques de ces choix arbitraires et où l’on constate dans le même temps la farouche volonté de l’État de ne rien changer à l’ordre qu’il a imposé, il est en effet aisé de parler de totalitarisme. Depuis quelques temps, des collectifs alertent sur l’absurdité totale du déploiement de la 5G. Des scientifiques effarés réclament un moratoire. Ils signalent la gabegie d’énergie prévisible, les conséquences environnementales catastrophique des activités minières pour extraire les terres rares nécessaires et les risques sanitaires mal explorés de la profusion des ondes électromagnétiques, l’impact inquiétant sur la biodiversité... Mais le business des Géants du Net et les perspectives de montée en puissance du contrôle des populations par les État surpassent toutes les menaces… Et le déploiement de la « 5G » s’impose déjà au pas de charge. Signalons ici que parmi les nombreux effets adverses déjà étudiés et listés de la pollution électromagnétique on retrouve : infections à répétition... Ne parlons pas du classement des hautes fréquences du spectre radio comme « cancérigène possible » par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) lors du déploiement de la « 4G », C’est le cadet des soucis de l’État français... Dans tous les cas toutes ces menaces sanitaires constituent autant de bonnes nouvelles pour les firmes de biotechnologies, l’industriz numérique de la surveillance, et le « passeport sanitaire » obligatoire généralisé à toute les maladies tel que l’envisagent les instances européennes.
A posteriori et sans recourir aux concepts psychiatriques, l’arbitraire brutal de l’État français confinant au totalitarisme peut être repéré très tôt avec le simple constat des dénis de réalité et de justice. On peut aussi ajouter le déni des données scientifiques.
Comme je l’ai déjà rappelé : L'histoire de la 5e République s'égrène comme un interminable chapelet de scandales sanitaires qui commence très tôt avec l'amiante et le nucléaire. Probablement que la gestion policière de la crise Covid 19 par l’administration Macron viendra s’ajouter à la longue liste des crimes d’État... impunis. Il n'y a pas eu une décennie sans scandale sanitaire où la responsabilité de l'État était "hallucinante" tellement elle était écrasante. En fait tout s’est télescopé : l’amiante, le sang contaminé, la vache folle, les grippes aviaire et porcine, la chlordécone aux Antilles... Et les victimes irradiés de l’industrie nucléaire de guerre.émergèrent en différé dans les années 1990... Mais surtout de manière durable, insidieuse et encore "hallucinante" il faut rappeler les catastrophes sanitaire et environnementale de la pollution atmosphérique et des pesticides. Dans ces deux urgences sanitaires parfaitement connues depuis trente ans, l'État n'a fait qu'organiser la désinformation et l’a férocement renforcer depuis le Grenelle de l'environnement, pour protéger les constructeurs automobiles, le BTP, l'agriculture industrielle, les industries chimiques, et « la Malbouffe », la tyrannie mortifère de l’agroalimentaire… Tout ce passif proprement hallucinant, nous permet de constater que la santé publique est bien le cadet des soucis de l’État français. Dans cette République de scandales sanitaires, l’État fut en guerre perpétuelle contre la vérité. Et, aujourd’hui armé des technologies numériques, il sabre les libertés élémentaires pour imposer sa gestion policière au profit des biotechnologies seules armes autorisées dans la crise Covid19.
L’efficacité de cette force de frappe de l’État est en partie liée à l’endémie de divertissement soporifique des masses offert par le développement technique, l’Opium du peuple est désormais numérique. En dehors de quelques individus, paysans, collectifs, écologistes et lanceurs d’alertes désespérés, qui se souci de la l’écocide planifié par la politique environnementale de l’État ? Le gros des troupes est trop occupé sur les consoles de jeu... A l’ère de l’appareillage numérique des populations, la paix sociale ne relève pas seulement des violences policières. Déjà, dans son « Retour vers le meilleur des Mondes », Aldous Huxley remarquait que l’État totalitaire de l’avenir ne pourrait plus faire l’impasse sur le divertissement des masses. On est aujourd’hui servi avec le triomphe du tout numérique, du jeu vidéo à la pornographie impossible de s’ennuyer sur Internet, la massification du divertissement n’a plus de limite… « Divertir pour dominer », en 2019, les éditions L’Echapée publiaient un second tome pour dénoncer « la culture de masse contre les peuples » à l’ère de la montée en puissance du numérique. Dans ce nouvel environnement technologique, un peuple repu de jeux vidéos et de clips musicaux, pornos ou publicitaires évolue vers le niveau zéro de conscience politique... De la même façon, on retrouve dans les décennies d’après-guerre, bien avant que le numérique ne s’empare du monopole du divertissement perpétuel, la puissance de l’industrie du spectacle et des biens culturels. Elle avaient atteint une force de frappe remarquable aux États-Unis et en Europe occidentale… Divertir pour dominer, divertir pour faire la guerre en paix... Pendant que les Français aisés et cultivés se divertissaient de diverses manières et montraient l’exemple du bien-être en Métropole, que faisait l’État français ? Il n’a jamais cessé d’être en guerre contre la justice, l’égalité et les libertés. Du bombardement de Damas en mai 1945 au Génocide des Tutsis en 1994 au Rwanda, en passant par la Guerre d’Indochine, la Guerre d’Algérie, la Guerre du Cameroun et l’installation du dispositif oppressif néocolonialiste de la Françafrique, le souci premier et permanent de l’État français durant un demi-siècle aura été de sabrer par des violences extrêmes les velléités de liberté et d’indépendance des peuples colonisés. Inutile de recourir à la psychiatrie, tous ces crimes de guerre contre l’humanité ont été planifiés par des énarques et des polytechniciens, des individus bien éduquées parfaitement sains d’esprit, comme l’étaient les membres des Einsatzgruppen. Bombardement au Napalm de village, massacre de masse, déportation de populations, camps de concentrations, assassinats de leaders indépendantistes tel furent les hauts faits de guerre de l’État français au Cameroun, comme le révélèrent un demi-siècle plus tard les auteurs de « Kamerun, la Guerre cachée aux origines de la Françafrique , 1948-1971 » Le livre fut dédié à Mongo Beti qui avait, en vain, tenté d’alerté à l’époque sur ce que les autorités françaises et la presse qualifiaient « d’évènements » au Cameroun.
Les secrets de guerre de la reconquête néocoloniale de l’empire sont bien gardés. Pour ne point effrayer le public français et conserver immaculée l’image de marque internationale de la « Patrie des droit de l’homme » les déclassifications se font par petits paquets, livrés aux historiens avec un très long différé. Pendant que l’État français massacrait au Cameroun, le public français découvrait horrifié l’archipel du Goulag en URSS. Ce jeu de clair-obscur dans l’espace-temps des évènements participe bien sûr de l’art de l’information-désinformation. Inutile d’inventer des « fake news » pour désinformer, la stricte objectivité journalistique des éclairages différentiels suffit...
Et ça continue aujourd’hui, ou plutôt avec la technique numérique le pire n’a plus de limite, la guerre est elle-même devenue un jeu vidéo... Qui pouvait imaginer que tant de sciences d’excellence et techniques innovantes allaient faire fusionner le meurtre et le divertissement ?
Beaucoup de gens découvrent aujourd’hui, à l’occasion de la crise Covid 19 et du choix de sa gestion policière par l’administration Macron, le totalitarisme de l’État français. Pourtant l’étude de l’histoire depuis l’Après Guerre nous révèle qu’il en a toujours été ainsi. Sans interruption depuis la Libération, l’État français a été en guerre contre la liberté et la vérité. Comme pour « la maison qui brûle », la presse officielle a su nous faire « regarder ailleurs », de l’autre côté du rideau de fer.
Mais il est vrai que les nombreux crimes de guerre contre l’humanité de l’État français se passaient bien ailleurs, sur d’autres terres, loin de la Métropole et ils restèrent longtemps couverts par le « secret défense ». La synthèse politique de cette interminable histoire de crimes en tous genres inavouables pour la dite Patrie des droits de l’homme n’arriva qu’a la fin du 20e siècle : « La Françafrique, le plus long scandale de la République » écrite par François-Xavier Verschave.
Pour compléter notre mise en lumière de la longue histoire du totalitarisme de l’État français nous avons survolé quelques crimes d’écocides et la liste interminable des scandales sanitaires de la 5e République. Là encore l’État français s’est illustré par sa guerre contre la vérité, son déni de réalité et son déni de justice... Comment tout cela a-t-il pu échapper si longtemps à la connaissance de la majorité des Français ?
En revenant aux fondamentaux et comme le constatèrent très tôt Günther Anders, Jacques Ellul et Bernard Charbonneau, ce qui rend possible et facile une organisation totalitaire à l’échelle d’un pays - donc à grande échelle - se sont les moyens techniques que la science et l’industrie mettent au service de l’État et des individus, l’appareillage technique et aujourd’hui numérique de l’espace sociale de l’environnement immédiat des personnes.
Aujourd’hui tout est à disposition pour un renouveau du totalitarisme désormais high tech et décomplexé : les biotechnologies, le génie génétique, la biologie de la reproduction, les neurosciences, le numérique avec sa puissance de frappe dans le divertissement de masse. Après avoir conquis tout le monde et créé son propre monde, le smartphone révèle avec ses « applications » son potentiel totalitaire. Le totalitarisme n’est plus qu’une simple question « d’applications ». Mais qui veut l’entendre dans l’euphorie du divertissement permanent ? Tout le monde fait comme tout le monde, avec son smartphone. En permanence tout le monde (connecté) veut et peut communiquer avec tout le monde et en même temps tout le monde peut surveiller tout le monde mais, embusqués au-dessus de la mêlée et de la profusion d’informations, il y a des meneurs du jeu organisé : l’État, ses officines de surveillances, les Gafam... On joue, on joue avec nous, tout le monde joue, mais pas forcément au même jeu. On est aimablement invité à s’exprimer librement, sans limite et de multiples façons sur « la toile ». Ce foisonnement de liberté ou plutôt de pseudo-liberté reste dans un univers plus que jamais hiérarchisé, il génère des données potentiellement exploitables pour la surveillance et le commerce par les maîtres du jeu : les Gafam, l’État, les transnationales.
Au final, face aux moyens techniques de désinformation et de coercition mis au service de l’État et des transnationales notre chère liberté d’expression désormais totale et débridée est devenue infra-politique, canalisée dans les circuits numériques de la consommation de masse, elle s’est stérilisée pour beaucoup en divertissements perpétuels ou se retrouve noyée dans la logorrhée collective. Plus elle progresse via les super-ordinateurs doués d’intelligence artificielle plus elle devient futile et inoffensive pour en définitive se transformer en son contraire. Non seulement elle ne peut définir une démocratie, mais par la massification et l’uniformisation des comportements elle sert de vecteur ou d’amplificateur de l’arbitraire. Désormais numérisée, et transmutée en liberté surveillée et instrumentalisée elle ne fait qu’accroître le pouvoir de nuisance des puissances déjà savamment organisées au-dessus de nos têtes : État, Big Data, Big Pharma, Big Oil, Big junk food puisqu’avec Uber-eat elle s’est numérisée… Mais, encore une fois, cette marche fatale vers un totalitarisme planétaire fut très tôt repérée dans le siècle passé… longtemps avant l’univers féerique déjà hyper-connecté de la « 4G ». Et nous voici déjà aveuglément « en marche » vers la « 5G » !
Jean-Marc Sérékian, septembre 2021, mise à jour en décembre 2021
En complément, on pourra consulter le site eveilinfo.org qui reprend les textes d'Anne Bilheran et d'autres articles sur le totalitarisme à l'époque Covid.