Jean Ache (1923-1985) est de 1946 à 1949 un des principaux collaborateurs du journal O.K., avec notamment Tonton Molécule, et de Mon Journal avec Achille, Lastuce et Crémolet.
Pour la grande presse, de 1948 à 1957, il anime trois séries (Archibald, Agénor et Amanda)dans France Dimanche. A la même époque, il travaille aussi pour Libération (Gil Blas en 1955) et surtout France-Soir. Après quelques bandes verticales dans Le Crime ne paie pas, il y réalise la plus célèbre de ses séries, Arabelle la dernière sirène.
L'ivresse du succès, puis la torpeur de l'oubli
Au début des années 50, le succès est considérable : la publicité et les chansonniers s'en emparent. Il s'étendra à l'étranger, du Japon au Brésil en passant par l'Egypte.
Mais cela s'estompe, les lecteurs sont moins charmés par la fraîcheur de la jeune sirène, toujours accompagnée de son amoureux Fleur Bleue et de son singe Kouki. Le dessin perd sa truculence et sa candeur. La série quotidienne s'arrète en 1962, après 3550 bandes (sous-textées, puis avec bulles).
(Voir, sur Arabelle, le dossier des Cahiers Pressibus C3, en notre sous-site des revues d'étude)