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« Prophète en son pays »

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AVANT PROPOS

Pas de page française sur RAPSAT, je me suis dit c’est inadmissible ! Ceci est sûrement lié à la belgitude de l’artiste, mais voilà qui est corrigé.
Et puis pour cette page, heureusement que Rémi était là, car je ne sais pas si j’en serais venu à bout, alors merci à toi
!

« LA NAISSANCE » 1949

IXELLES, un 28 mai, naît notre héros. Ces dix premières années le verront grandir tranquillement dans cette banlieue de BRUXELLES. Puis un long, long voyage l’amènera à VERVIERS, capitale wallonne de l’eau, près de LIEGE.
C’est là qu’en 1964, après avoir tâté de la trompette, il empoigne la guitare, avec son premier groupe « Les tricheurs ». Point de souvenir discographique de cette époque, au répertoire éclectique, des KINKS à PIAF, via les WHO & BREL.
Premier engagement au « ROYAL » de SPA, les « tricheurs » ont troqué leur nom pour celui des « Ducs ». Trois ans de « baloche », disc-jockey & garçon de troquet plus tard, arrivent les premières compositions. Dont une pour Eric VION, de son vrai nom Eric VAN HULSE, alias LOWERY, qui figurera en 1967, en face B de son premier 45 tours : « Une poignée de neige ». D'autres pour Paul SIMUL (Voir également J-P Castelain)
Puis 1968, il passe un autre style de musique, celle qui fait marcher au pas, la militaire durant son service !

« LES GROUPES » 1968-1971

Va commencer une période tout azimut, qui de groupe en composition de chanson vont l’amener en 1972, date de son premier 33 tours solo, mais nous y reviendrons.

Tout d’abord, de 1968 à 1970, il compose et accompagne le groupe TENDERFOOT KIDS sur 4 de leurs 45 tours, sous son nom anglicisé : Peter RAPSAET.

1970, LAURELIE, groupe au sein duquel il joue et compose les musiques de 10 des 11 chansons de leur 33 tours.

Enfin en 1971, JENGHIZ KHAN, sur l’album WELL CUT, ou RAPSAT joue de la basse et chante, mais ne compose aucune chanson. Le groupe splitera assez rapidement, ce qui fait de ce 33 tours un collector.

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« LES DEBUTS DE LA CARRIERE SOLO » 1973-1976
Eric VION qui produit ces albums, pense qu’il est temps que Pierre se lance dans une carrière solo. Il signe chez WEA.
L’année 72 sera celle de l’enregistrement de son premier 33 t. François BREANT & Pascal ARROYO (Entres autres Lavilliers), Patrice TISON & Albert MARCOEUR (Le ZAPPA français), et Jacques DENJEAN aux manettes. L’album sera remixé par Jean-Pierre ORFINO, mari de Jeanne-Marie SENS.
D’abord chanté en anglais, l’album sera également enregistré en français. Déjà, PR hésite, ce qu’il fera bien souvent dans sa carrière !
Et c’est en 1973, que sortira l’album NEW-YORK, édité donc, en anglais et en français, tout comme le sera l’album suivant. Peu de vente, mais l’écoute du métier, lui permettront de continuer sur cette voie.

La sortie de son second album « MUSICOLOR », passera malgré cela inaperçu. Même équipe de musiciens, avec DARRAS & DESUMEUR en sus.
Cet album est pourtant une réussite complète, et à une unité, qui en font encore aujourd’hui un album de référence.
WEA n’a peut-être pas alors les moyens de ses ambitions, particulièrement dans le renouveau de la chanson, qui s’opère dans ces années, et qui verront Jeanne-Marie SENS, Jean-Pierre CASTELAIN, Véronique SANSON, Michel BERGER, et tant d’autres sortir du chaudron, dont les cuillères sont tournée par J-P ORFINO ou Thierry VINCENT, et la distribution à la filiale française du grand groupe américain.
Il co-signera avec jeanne-Marie SENS (Voir par ailleurs sur ce site), la chanson « L’enfant du 92éme », qui connaîtra un grand succès.

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« LE 21 eme GRAND PRIX de l’ EUROVISION » 1976

La RTBF, le sollicite pour ce concours, et après moultes hésitations, c’est la chanson « Judy & Cie » qui sera retenue pour représenter la Belgique, à LA HAYE. Classé huitième, cette année verra la victoire du groupe BROTHERHOOD OF MAN, dont on n’entendra plus jamais parler ensuite !
Cela lui permettra tout de même de vendre pas mal de disques, sous de nombreux pressages, dans différents pays.
WEA en profitera pour sortir une compilation « JUDY & Cie », qui n’avait pas vraiment son assentiment, avec 3 titres inédits. Cela motivera bientôt son départ pour RCA. D’autant que sa maison de disque a décidé de le « mettre à la mode », c’est à dire tendance hit parade du moment, SHEILA, Claude FRANCOIS et tous les chanteurs à minettes de l’époque.
Un dernier 45 tours issu des sessions du futur album, sortira encore chez WEA, malgré le désaccord entre lui et cette société, qui refusera de sortir l’album déjà enregistré.

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« JE SUIS MOI » 1977

Cet album est à plus d’un titre le début de quelque chose :

·    Tout d’abord, changement de maison de disque (Yves SIMON entraîne Pierre chez RCA), et affirmation du personnage en tant qu’auteur,
·    Ensuite, premier pas avec de nouveau musicien « amateur », Christian BOISSARD, Christian WILLEMS et Jean-François MALJEAN, qui formeront bientôt le groupe TRANSFERT,
·    Et enfin, il devient son propre producteur.

L’album par lui-même, renferme sa version de « l’enfant du 92éme ». Pour nous autres français, c’est l’époque ou Pierrot, viendra faire quelques premières incursions chez nous.
Pourquoi n’en fit t’il pas plus, cela reste un mystère, et sûrement la raison de la non-reconnaissance en France
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« GEMEAUX » 1978

Après le festival de SPA, sortira le quatrième album « GEMEAUX », avec sa chanson titre.
Cet album est le dernier qui verra E. Van Hulse écrire les paroles de ces chansons.
RCA flaire la bonne chanson, et non, pas GEMEAUX qui est un excellent titre, mais COUNTRY BOY, qui n’a rien à voir avec RAPSAT !
Toujours chez RCA l’année 1979, verra la parution de l’album 1980 ?

« 1980 » 1979

Elisabeth ANAIS apporte ces paroles, déjà visitées par Catherine LARA, à cet album.
Album synthétique dans tous les sens du mot, musicalement et pour les textes, il sonne très « 1980 », et comme beaucoup d’album de ces années est totalement inaudible aujourd’hui.
Celui-ci donnera lieu a une émission à la RTBF, avec un final digne des plus grands groupes d’alors, avec un ZEPPELIN de huit mètres, au dessus de Bruxelles.
C’est également l’année ou Pierre partira en voyage aux antipodes de Verviers, puisque les bordelais pourront le voir en concert. A tant ignorer la France, il n’est guère étonnant que la France l’ignore.

« DONNER TOUT SON CŒUR » 1980

Ca y est le pas est fait, il devient Auteur – Compositeur - Interprète, pour un album en demi-teintes, qui n’aura pas grande carrière.
Un titre plein d’optimiste, sûrement pour contrecarrer l’effet désastreux de la pochette !
Les musiques restent le point fort de l’album, quant au paroles, disons qu’elles sont celles d’un débutant, surtout que cela va grandement s’améliorer ensuite. A retenir « Bizarre hostile à Bizarostyl »

« UN COUP DE ROUGE UN COUP DE BLUES » 1981

Mais ou se situe RAPSAT ? Ni rock, ni variétés, ni vedette, ni inconnu, voilà bien le problème.
Bizarre album, sorti sous deux labels RCA & MILAN, les 45 tours issus de l’album allant de l’un à l’autre ?
« Bizarostyl », l’émission tournée à partir de cet album, un immense Vidéo clip avant l’heure, quoique achetée par la télévision française, n’a à ma connaissance jamais été diffusée.
En fouillant dans les archives, l’on pourrait peut-être le faire, maintenant !
Il retourne à Bordeaux, et à Angoulême (Ma bonne ville).
Egalement, mais il fallait se réchauffer pour aller l’écouter à LA COUR DES MIRACLES à Paris !
Cette fois les textes tiennent la route, et la galaxie des légendes américaines de l’auteur prend de la dimension.

« SEUL DANS LA METROPOLE » 1982

Encore une compilation, même raison et même punition que la précédente. Celle-ci a été sortie pour clore le chapitre RCA, et seule la chanson titre est nouvelle.

« LACHEZ LES FAUVES » 1983

Huitième album, qui sortira tout de même chez RCA/MILAN, et début de la reconnaissance massive du public. La teinte est résolument Rock. Il semble que Pierre a définitivement choisi son camp.
Première chanson co-signée avec MALJEAN, un peu de pompage coté MOODY BLUES pour « La ballade des globe-trotters ». Premier disque d’or (15000 albums), puis double disque d’or, sa nouvelle attachée de presse, Chris Dierickx a sûrement donné le coup de pouce qui était nécessaire.
Les concerts commencent à remplir les stades, en Belgique, mais aussi au Canada. On se dit qu’enfin le succès arrive, mais toujours pas chez le grand-frêre.
Ce succès, sera doublé d’un échec, car aucunes royalties ne viendra récompenser l’artiste, le patron de MILAN étant pour le moins douteux, et partira avec la caisse.

« LIGNE CLAIRE » 1984

Nouvelles galères pour trouver une maison de disque, mais cette fois le succès aidant EPIC flaire la bonne affaire. Elle va essayer de renouveler le coup GOLDMAN. Quelqu’un qui vend 15000 albums, essentiellement en Belgique, doit, avec un bon coup de pouce en France casser la baraque. Comme de plus, comme il l’a toujours fait celui-ci arrive avec les bandes déjà produites, cela devient juteux.
L’album est dans la lignée du précédent, et verra pour la première fois une pluie de 45 tours en être extrait. Résultat = Rien. Pas un article, pas une chronique en France. Pas de concert non plus. Cela devient ahurissant !
L’album se vend bien chez nos voisins, mais si peu ici. Alors, GoodBye EPIC !

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« J’AIME CA » 1986

Bonjour TREMA, et cette fois-ci se profile deux bonnes nouvelles. TREMA est une société française, implantée en France et visant le marché français ! De plus, elle cartonne en ce moment grâce à Catherine LARA, alors quand on propose au héros de faire sa première partie. En attendant, ce sera le « FOREST-NATIONAL » plein à craquer. Encore un combat mené sur ces terres, un petit saut au Canada. Le printemps de Bourges, et pas de frémissement du marché français. TREMA laisse tomber, et le « Poor lonesome cow-boy » reprends sa Fender, ses chansons et repart à la conquète d’une nouvelle maison de disque.

« HAUT LES MAINS » 1988

Après avoir écrémé tous les festivals, Francofolies, et autres lieux de spectacle, c’est déguisé en cow-boy à l’age de 6 ans qu’il réapparaît. Ce disque sorti chez PHILIPS, mais peu promotionné, n’aura pas grand succès. Seule la pochette « Cow-Boy » nous ramène au panthéon de l’auteur !


« J’OUVRE LES YEUX » 1990

PHILIPS arrêtant la production musicale, nouveau changement de maison de disque pour IIC-JILL Records.
De ce nouveau disque il ne sera vendu que 4000 exemplaires, malgré une nouvelle tournée intitulée, « Que tout recommence ».
Il change encore de maison de disque pour TEAM FOR ACTION – J’M2/SONY ?

Je crois qu’il faut ici, analyser ces scores peu flatteurs. Toujours replié sur ces terres de Belgique, il n’a jamais cherché à connaître un succès international. Il est alors élu « Artiste belge de la décennie », par les lecteurs de Télémoustique. Ces changements incessant de maison de disque, n’ont sûrement pas non plus aidé à la promotion de ces chansons.
Cela reste pour moi la plus grande inconnue du personnage. La scène française était pourtant prête à l’accueillir, il n’en est que pour exemple les hommages rendus à SPA, aux francofolies par Laurent VOULZY en 1994. Et si tout simplement, il n’avait pas voulu de cette reconnaissance ?
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« HAUT LES MAINS » 1988

Après avoir écrémé tous les festivals, Francofolies, et autres lieux de spectacle, c’est déguisé en cow-boy à l’age de 6 ans qu’il réapparaît. Ce disque sorti chez PHILIPS, mais peu promotionné, n’aura pas grand succès. Seule la pochette « Cow-Boy » nous ramène au panthéon de l’auteur !


« J’OUVRE LES YEUX » 1990

PHILIPS arrêtant la production musicale, nouveau changement de maison de disque pour IIC-JILL Records.
De ce nouveau disque il ne sera vendu que 4000 exemplaires, malgré une nouvelle tournée intitulée, « Que tout recommence ».
Il change encore de maison de disque pour TEAM FOR ACTION – J’M2/SONY ?

Je crois qu’il faut ici, analyser ces scores peu flatteurs. Toujours replié sur ces terres de Belgique, il n’a jamais cherché à connaître un succès international. Il est alors élu « Artiste belge de la décennie », par les lecteurs de Télémoustique. Ces changements incessant de maison de disque, n’ont sûrement pas non plus aidé à la promotion de ces chansons.
Cela reste pour moi la plus grande inconnue du personnage. La scène française était pourtant prête à l’accueillir, il n’en est que pour exemple les hommages rendus à SPA, aux francofolies par Laurent VOULZY en 1994. Et si tout simplement, il n’avait pas voulu de cette reconnaissance ?

« J’AI BESOIN DE NOUS » 1991

Nouvelle maison de disque J'M2 , les deux pieds en Belgique, évidemment. Nouvelle compilation, avec des reprises réenregistrées et un nouveau titre « J’ai besoin de nous ». Mais ici la volonté d’exister devient plus forte, car l’on va bientôt retrouver dans les bacs, et en CD les albums « Lachez les fauves », « Je suis moi », « Ligne claire » & « Haut les mains »

« BRASERO » 1992
C’est au mois de novembre que sort enfin le nouvel opus. Quoique moderne, celui-ci nous remet dans l’oreille les bonnes vieilles douze cordes de l’ami Rapsat. Pas de chanson phare, hormis peut être celle qui donne son nom à l’album, mais de la bonne tenue d’ensemble. Pour les concerts, c’est toujours la Belgique.

« PIERRE RAPSAT - A L’AUBE D’UN MILLENAIRE » 1996

14 éme album, et apparition des mots de Jacques DUVALL. Les chansons gagnent en profondeur, et c’est ici le plus abouti de ses livraisons. Les textes sont dans l’actualité, ce qui a fait souvent défaut ailleurs. TEAM FOR ACTION qui produit ce disque lance alors l’idée d’un enregistrement public. C’est étonnant, mais après des dizaines de concert, jamais aucune maison ne lui avait proposé ce type de disque, période de reprise de souffle pour de nombreux chanteurs.

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« EN CONCERT – PASSAGER D’UN SOIR » 1997

Ce disque rend bien les ambiances de concert, et en particulier la précision d’interprétation.
Seule nouvelle chanson « Un dimanche en automne » en réponse au drame pédophile qui vient de tétaniser la Belgique. Cette chanson couplée à une reprise de Brel, a fait l’objet d’un CDs en début d’année. En fin d’année, sur un thème de Beethoven, pour les cafés Douwe Egberts , Pierre sortira une chanson qui de se coté ci de la frontière est parfaitement introuvable !

« VOLTE-FACE » 1998

Déroutant, est le mot qui vient à l’esprit en écoutant cet album. Déroutant, mais obligeant à la réécoute pour en saisir le sel. L’album est rock, voire hard-rock. Parcours inverse de tant d’artistes, qui du rock s’étiolèrent dans la chanson.

 

« DAZIBAO » 2001

Le sommet de son art. Le marché français commence à s’ouvrir, grâce entre autre au journal Chorus. Ecriture maîtrisée. Porté par la chanson « Les rêves sont en nous », voilà enfin ce que tout le monde attendait.
Des concerts à l’Olympia, enfin programmés!
Mais les mauvaises nouvelles vont commencé à venir. Même s’il profite de quelques rémissions pour faire quelques concert, sa santé décline inexorablement. Profitant de sa dernière énergie pour introniser Curt CLOSE, comme héritier, en lui donnant quelques chansons.

« TOUS LES RÊVES… » 2002

24 avril, ce que tous ses fidèles redoutait arrive. Pierre a quitter sa Belgique pour son voyage le plus lointain. C’est pourtant bien vivant, deux jours seulement après que sort le double album live au Cirque Royal.

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Après 35 ans de chansons, 10 maisons de disque, des milliers de km sur un « petit pays, plat, aussi plat qu’un plat », près de 200 chansons, 20 albums, l’œuvre est conséquente, et bien des chanteurs « français » pourrait lui envier.
Petit aparté pour ceux qui rêverait d’avoir l’intégrale de ses enregistrements, le Grall n’est pas à portée immédiate !
C’est peut être la le secret du bonhomme, d’avoir, envers et contre tout construit cela. Aujourd’hui, ou la reconnaissance commence à poindre de se coté de la frontière, il est de bon ton de l’encenser, il est important de dire que tout n’était pas égal, que l’homme n’était pas toujours dans son époque « musicale », mais que la sincérité était toujours au rendez-vous. Et c’est pour cela qu’il restera toujours une oreille disponible, pour ceux qui t’on suivit, dans tes hauts, tes bas pour écouter le « Music Man » !


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Une nouvelle compilation, truffée d’inédits, ou de versions alternative vient de faire son apparition, ainsi qu’une vidéo. Disponibles uniquement en Belgique………………évidemment !

Pré carrière solo Les 45 tours Les 33 tours

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