Né à Bécon-les-bruyères, en 1943, aux habitants de laquelle, il écrira une chanson, non dénuée d'humour !  D'abord monteur dans les studios d'enregistrements, il apprend l'orgue sur le tas, l'instrument étant très prisé à l'époque par les orchestres de ce milieu des années 60. N'ayant aucune culture musicale, il apprend les rudiments d'orchestration, dans la collection "Que sais-je, ce qui explique, qu'autodidacte, il n'a jamais craint de mélanger les instruments, voir de mettre de "fausses notes" dans ces orchestrations. Il accompagne, Alice DONA, Hugues AUFFRAY, mais fatigué de sa vie de musicien d'orchestre, il tente un coup de poker, en faisant croire à ceux qui veulent bien l'écouter, qu'il a de longues études musicales, et des années de conservatoire derrière lui

C'est Michel MAGNE, a qui l'on doit tant de musiques de film, d'"Angélique, marquise des anges" aux "Tontons flingueurs", de "Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil" à "Mélodie en sous-sol", qui l'engage pour ce qui se révélera, un bagne doublé de la meilleure école qui soit. Des heures durant, il compose, dans tous les styles, passant allégrement, dans la même journée, d'une pièce classique destinée à de la pub, à du R'n'B, ou du big band, pour des disques de musiques d'ambiance, ou de film ! Cette période ne durera que six mois, mais laissera son empreint définitivement sur son éclectisme.

En 1968, il devient le chef d'orchestre de Johnny HALLYDAY, pour lequel il fera les arrangements de nombreux titres, dont "QUE JE T'AIME". L'année suivante Michel POLNAREFF fait appel à lui pour "TOUS LES BATEAUX TOUS LES OISEAUX. Il assurera également la direction musicale des deux spectacles de l'Olympia en 1972 (Voir J. MERCIER).

En fin d'année, il orchestre l'album de BARBARA "MADAME, ainsi que "TERRE DE FRANCE" de Julien CLERC.

Voila le fil conducteur de ces années, en 1968 celui-ci lui avait demandé de travailler sur la musique du film "PARIS N'EXISTE PAS", et le rappelle en 1969 pour celle de SLOGAN. La pratique de Serge était bien souvent de donner le thème, et de laisser l'arrangeur le transcrire sous divers rythmes, pour les besoins du scénario. En 1970, il prépare MELODY NELSON, qu'il veut être une comédie musicale symphonique. L'évidence lui apparaît, il s'adjoint les services de JCV, n'ayant alors qu'écrit quelques textes

Ils passent à l'écriture des musiques pour ce qui est, il faut bien l'avouer, un disque de GAINSBOURG & VANNIER, plutôt qu'attribué au premier ! Même si Jean-Claude est atteint dans son amour propre, ils continueront de travailler ensemble, ainsi qu'avec Jane BIRKIN

Le meilleur hommage que lui rendra, l'homme à tête de chou sera de le plagier, en copiant la chanson du film "COMEDIE D'ETE", alors chantée par Maruska DETMERS, pour en faire "AMOUR DES FEINTES" pour Jane.

En 1972, il sort un 33 tours dont la co-écriture est souvent, à tort, attribuée à GAINSBOURG, album instrumental ou JCV montre son génie. Novateur & étonnant : "INSOLITUDES".

Petit intermède avec l'orchestration de 12 chansons de BRASSENS, dont deux viennent d'être reprise pour le spectacle "Le petit monde de Georges BRASSENS" à BOBINO.

Premier spectacle, dans une petite salle à coté des halles, ou il fera mûrir ces chansons. Ambiance Cosy, pour un chanteur assez tendu.

A cette époque, il commence sa production de MUSIQUE DE FILM, à raison d'une à deux par an, jusqu'a aujourd'hui.

"CAMPAGNE PREMIERE, son second spectacle, scénarisé, ce qu'il fera régulièrement pour les spectacles suivant. Il joue le rôle d'un gigolo et d'un pianiste de jazz, qui racontent chacun leur histoire à deux filles portant le même prénom -Gilda-

Viens le RANELAGH en 1980, simultanément à la sortie de son troisième album "PAUVRE MUEZZIN", accompagné d'un trio à cordes féminin.

Puis le "THEATRE DE A VILLE (1983), grande scène, où bizarrement il se sent mieux. Il a alors sorti son quatrième album, dans lequel il reprend entre autre une chanson co-écrite, et chantée par Jean SCHULTHEIS.

PUBLIC CHERI JE VOUS AIME, voila le cri du cœur, de son cinquième album, en public celui la, enregistré lors du spectacle donné au DEJAZET. Depuis, il a refait LE THEATRE DE LA VILLE, la dernière en 1999, mais ce fait très rare sur scène.

Une petite rareté cette pochette promo est décorée d'une aqurelle de Jean-Claude Vannier, son violon d'Ingres (A l'envers sommes toutes !)

Dandy, il est de la trempe des Paolo CONTE ou Randy NEWMAN, avec des mots oscillant de l'OULIPO, .... à DESPROGES, parfois.

2005

Voici 20 ans que nous n'avions pu nous mettre sous la dent une nouvelle galette. C'est fait ! Quoique, à bien y reflechir peu de nouveautés en fait.

Eliminons d'emblée la reprise du spectacle au DEJAZET, apparraissent sur cet album tout d'abord une chanson antédiluvienne chantée par "LEONIE" LOUSSEAU en 1971, EN ALABAMA. Ensuite deux titres déjà présent lors du spectacle de 1999 LA DEGLINGUE & UNE FEMME A LA MER (Egalement interprêtée lors de l'émission CHANSON BOUM à FRANCE CULTURE, le 3 septembre 2003). Le miracle est que de si peu choses puissent sortir de telles merveilles.

L'univers VANNIERIEN (On l'a échappé belle !) est déprimé, mais pas du tout déprimant. C'est son spleen qui nous enchante, à la manière de la saudade portuguaise, s'insinuant dans nos oreilles par mots démodés interposés, et nous, nous ne partirons pas avant la fin de l'écoute.

VU A TELEMATIN Le 12 octobre 2005

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